Le général Jean-François Hogard prendra les rênes de la Direction de la Protection et de la Sécurité de la Défense (DPSD)
Un « para colo » remplace un « para colo ». Appelé à devenir le prochain chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), le général Jean-Pierre Bosser, qui était jusqu’à présent Directeur de la protection et de la sécurité de la Défense (DPSD) après avoir accompli l’essentiel de sa carrière opérationnelle au sein du 8e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine (RPIMa), sera remplacé par le général Jean-François Hogard. Cette décision a été confirmée lors du Conseil des ministres de ce 9 juillet.
Né en novembre 1960, le général Hogard est un ancien de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr Coëtquidan, qu’il a intégrée en 1981. A l’issue de sa scolarité, il choisit de servir dans les Troupes de marine. Promu lieutenant, il est affecté au 8e RPIMa, puis 9ème Bataillon d’Infanterie de Marine, en Guyane. De retour en métropole, il rejoint le 3e RPIMa en tant que commandant de compagnie de combat.
Après avoir été instructeur à l’École d’Infanterie, alors implantée à Montpellier, il suit le cours supérieur d’état-major en 1996 puis rejoint le Collège interarmées de défense (CID, actuelle École de guerre) l’année suivante. Chef opérations au 2e RPIMa à La Réunion jusqu’en 2000, il est ensuite affecté à la direction politique « Afrique » du ministère des Affaires étrangères.
Deux ans plus tard, il est nommé chef de corps du 3e RPIMa puis, à l’issue de son temps de commandement, rejoint la corne de l’Afrique où il exerce les fonctions de d’état-major interarmées des forces françaises de Djibouti.
Auditeur de la 56ème session du Centre des Hautes Études Militaires et de la 59ème session de l’Institut des Hautes Études de la Défense Nationale entre 2006 et 2007, il est affecté au cabinet du ministre de la Défense en tant que conseiller Afrique/Moyen Orient, avant de prendre le commandement de la 9e Brigade légère blindée de Marine (août 2009) et de devenir, deux ans plus tard, le commandant supérieur des forces armées de la zone sud de l’océan Indien.
Créée en 1980, la DPSD est l’un des services de la communauté française du renseignement. Sa mission est de « renseigner pour protéger » et elle intervient dans plusieurs domaines (forces déployées en opération, commerce des armements, protection du secret défense, sécurité économique, contre-ingérence, lutte contre l’espionnage et les actes de subversion). Forte d’environ 1.000 personnels, elle dispose, pour 2014, d’un budget de 93,18 millions d’euros en autorisations d’engagement et en crédits de paiement (soit 2 millions de moins par rapport à l’année précédente).